La société a peur et refuse de réfléchir
Voici le témoignage d'une lectrice de "Convergence", le mensuel du Secours Populaire Français. A méditer :
Début avril, j'ai subit une agression : à 87 ans, j'ai été projetée à terre pour être dépouillée de mon sac. J'ai eu le bras gauche fracturé. Il m'a semblé que mon agresseur, que j'ai vu s'enfuir, était jeune (plutôt petit et fluet). Je trouve le geste d'une grande lâcheté, mais j'ai commenté ainsi : "J'ignore tout du vécu de celui qui m'a attaquée. Comment pourrais-je le juger ?" Mais ce qui m'a effarée, ce sont les réactions de haine tout autour de moi. Certains regrettent même que la peine de mort ou le bagne soient abolis. C'est dire ! Mon agresseur n'a pas été identifié. Mais j'essaie de faire comprendre (quand c'est possible) que la prison ne peut remettre les jeunes dans le droit chemin, bien au contraire. Je suis entièrement d'accord avec Maria Ines et Estelle Hamon dans le débat de "Convergence" sur l'incarcération des mineurs. Les actes de délinquence se multipliant, et de façon très inquiétante, car des vies sont mises en danger, la société à peur et refuse de réfléchir.