Le grand écart de François Bayrou
Au lendemain de l'annonce de son départ en retraite, Jacques Chirac aurait-il trouvé son fils spirituel ?
A entendre les déclarations de François Bayrou, qui surfe sur les sondages en ce moment (il va finir par être élu par 82 % des suffrages, si ça continue), on peut en effet le penser. Ah, Bayrou, le nouveau chevalier (...) blanc de la politique. Il veut diriger la France en choisissant les membres de son gouvernement sans regarder de quelle "étiquette" politique ils appartiennent. Il veut rassembler les deux camps, en prenant avant tout des personnes compétentes. Ah, quelle bonne idée, monsieur Bayrou, de vouloir nous faire croire que cela est possible.
Là, on pense plutôt à De Gaulle qu'à Chirac. Bien sûr, l'époque n'est plus la même. Mais qui va nous proposer Monsieur Ni-Ni (ni gauche, ni droite) pour gouverner la France ? Le retour de là 4ème République ?
La gauche dites "Classique" ne semble pas d'humeur à travailler avec lui. Alors la LCR ? Arlette Laguiller ? Chasse, pèche et tradition (ça existe encore, ça) ?
Reste le "camp" d'en face, qu'il connait bien d'ailleurs, ça fait si longtemps que les élus UDF votent quasiment tout ce que propose l'UMP, surtout au sein des assemblées locales. Nous ne seront pas dépaysé comme ça. Faut pas changer une équipe qui gagne.
Bien sûr, reste également l'extrème-droite : il doit bien y avoir aussi des gens comptétent, à l'extrème-droite non ?
Un gouvernement extrème gauche - extrème droite, avec monsieur NiNi comme arbitre, ça aurait de la gueule, non ?
Alors, quoi qu'on en dise, Monsieur Bayrou veut rassembler la France, alors souhaitons lui bonne chance, s'il est élu président : Jacques Chirac, et d'autres avant lui d'ailleurs, n'avait pas réussi à toujours faire jouer collectif sa propre "équipe". Alors comment trouvera-t-il la formule pour faire travailler ensemble des personnes qui ont des idées politiques différentes ? A part ça, Monsieur Bayrou, que proposez vous ?
En ettendant, nous sommes bien loin du débat d'idées que l'on devrait attendre d'une campagne présidentielle.
Il reste heureusement les débats participatifs que nous proposent l'une des candidates (je ne vous dis pas qui, vous la reconnaitrez facilement, y a qu'elle qui fait ça), qui quoi qu'on en dise (aussi), ne peut que faire avancer la démocratie.